Déception des élus écologistes qui ont proposé l’utilisation de l’huile de friture usagée comme carburant.
Le Conseil constitutionnel a retoqué un amendement au projet de loi pouvoir d’achat en estimant que l’article en question n’avait rien à faire dans le texte voté.
Le député du parti Europe Écologie-Les Verts (EELV), Julien Bayou, qui avait présenté l’amendement, a promis de revenir à la charge “lors du Projet de loi de finances en 2023”, selon informations de l’Agence France-Presse.
Ce type d’utilisation est interdit en France, car les huiles usagées ne font pas partie des carburants homologués, mais d’autres pays d’Europe comme l’Allemagne l’ont autorisé.
Le recyclage des huiles usagées peut avoir plusieurs avantages. Généralement, la plupart des personnes jettent leurs huiles usagées dans les toilettes. Ça bouche les canalisations, ça pollue les usines de retraitement des eaux, et représente une facture plus salée. Si l’on compte aussi les 170 millions de litres d’huiles consommées chaque année en France dans la restauration (données du EELV), la réutilisation peut être aussi une alternative favorable à la consommation intensive des énergies fossiles.
L’association “Roule ma frite”, basée à l’Oléron, développe des carburants à partir de ce système-là. Après récupérer les huiles usagées auprès des restaurateurs, ils les amènent dans les stations qui les décantent, filtrent, puis les mélangent au diesel ancienne génération. Grégory Gendre, fondateur et coordinateur de “Roule ma frite”, affirme qu’un de ses véhicules roule même “à 100 % à l’huile, et tout va bien, merci, il n’y a pas d’usure”, dans une interview à BFM.TV.
Sans compter que l’huile usagée est un résidu à bas coût, donc une matière première qui présente un fort potentiel économique, et issu d’une source renouvelable.